Et si on rejouait l’histoire?

Marilableu incarne le rôle de Violette, une enfant espiègle et haute en couleurs, passionnée par les livres de la bibliothèque dans lesquels elle plonge littéralement. Elle se transforme alors, à grand renfort de mime, clown, chant et surtout d’une bonne dose d’ironie en princesses qui attendent inlassablement leur prince ; ou en chevaliers qui n’ont jamais le droit de faiblir même face au dragon. Violette s’insurge : « C’est pas comme ça un garçon, enfin… pas obligé?!? ». Heureusement, cette petite fille pleine de ressources a déniché de beaux albums jeunesse qu’elle va conter à sa façon dans son “spectacle de livres”. Au moment du pic d’oppression, elle arrête la lecture et interroge le public: « Que feriez-vous à la place de ce personnage? Comment pourrait-on l’aider? ». C’est alors que les enfants sont invité·e·s à venir sur scène, à se déguiser pour incarner les différents personnages de l’histoire, tester leurs stratégies pour faire face au sexisme et improviser une fin à l’histoire, différente à chaque représentation

« Et si on rejouait l’histoire? » est un spectacle qui vise à lutter contre les stéréotypes de genre dés l’enfance en proposant avec l’humour des clés pour questionner les rapports de dominations structurels, éveiller l’esprit critique, dénoncer les discriminations et ainsi tendre à plus d’égalité des genres : filles-garçon, femmes et hommes en devenir mais aussi minorités de genre, personnes transgenre, intersexes, non-binaires, agenre…Les stéréotypes de genre s’observent très tôt chez l’enfant, et sont portés par la société toute entière depuis des générations. En découlent des processus de domination qui se nichent dans les moindres interstices de nos représentations et de nos relations sociales et se perpétuent bien souvent sans même qu’on en ait conscience. Ouvrir le débat, questionner ce qui est du domaine du choix individuel, des injonctions portées par la société, l’influences des différents médias,  les interdits familiaux ou entre pair·e·s… tout ceci est essentiel dès le plus jeune âge afin de devenir des êtres libres, respectueux des différences et ainsi tendre à plus d’égalité des genres.

Le Théâtre-forum dans sa pratique originelle consiste en une scène jouée par des comédien.nes qui présentent une situation d’oppression et dont le public va venir remplacer l’Opprimé (la personne qui subit l’oppression). Dans « Et si on rejouait l’histoire? », Marilableu propose une forme intéractive originale car elle adapte les techniques du Théâtre-Forum et crée un spectacle en solo. Forte de 15 ans de pratique du Théâtre de l’Opprimé et d’une expertise en littérature jeunesse, elle propose d’improviser à partir d’un livre pour enfant.
Marilableu interprète de manière théâtralisée  l’album jeunesse « Rose bonbon » d’Adela Turin et Nella Bosnia, publié pour la première fois en 1975 aux Editions des Femmes. Au moment du pic d’oppression, elle interrompt la lecture et questionne le public : « Comment sortir de cette situation? Que feriez-vous ? Et si on rejouait l’histoire? » Les enfants élaborent alors des solutions, débattent, puis montent sur scène, se déguisent en personnages de l’histoire, sautent dans le livre, et improvisent avec à Marilableu une fin au livre conté. Le public, pris à parti devient alors « spect-acteur » d’une magie transformatrice, avec une issue différente à chaque représentation.
La mise en action théâtralisée produit un effet immédiat en terme de pouvoir d’agir et permet de s’approprier concrètement des stratégies pour faire-face au sexisme.

« Et si on rejouait l’histoire? » est une forme de spectacle intéractif basé sur les techniques du théâtre de l’Opprimé et plus spécifiquement du Théâtre Forum. Le spectacle mêle également clown, conte et littérature jeunesse.
Créé comme un canevas pouvant aborder de multiples thématiques autour du vivre ensemble, des discriminations et des rapports sociaux égalitaires. Lien doc à télécharger plaquette générale)
Le premier volet déjà créé à ce jour porte sur l’égalité de genre. Lien doc à télécharger feuillet genre)
Le prochain volet portera sur la différence : de couleur de peau, le handicape…
Selon le canevas du spectacle, le principe est simple :
Tout d’abord, le personnage de Violette, cette enfant espiègle et curieuse interroge le public sur une thématique donnée.
Elle problématise ensuite l’ensemble des réponses selon une forme de clown-analyse.
Il en résulte de nouvelles questions.
La comédienne interprète ensuite des allégories scénarisées de ces situations
En s’appuyant sur sa pratique du chant, du mime, du clown et du théâtre d’improvisation afin de faire ressortir à la fois l’absurde et la recherche de sens des vécus.
S’ensuit la lecture théâtralisée d’un album jeunesse en lien avec la thématique, et qui présente une situation d’oppression (celle-ci pouvant être concrète ou symbolique).
Après la collecte de stratégies émergeant du public afin de sortir de l’oppression, certaines personnes sont conviées à venir sur scène pour improviser de courtes saynettes afin de chercher une nouvelle fin à l’histoire.
Violette conclue en s’appuyant sur ses ressentis, l’observation des vécus partagés au cours du spectacle et une ouverture vers de nouveaux possibles.

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